à madagascar, la fondation yves rocher s’associe aux communautés pour planter des arbres et préserver les lémuriens

Madagascar : les gardiens de la biodiversité

Depuis 2012 à Madagascar, la Fondation Yves Rocher a contribué à la plantation de près de 1,2 million d’arbres avec l’appui de l’association Identi’Terre. Pour lutter contre la déforestation et préserver les lémuriens, elle a aussi pris part à un programme de plantations et de soutien en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle. Ulla Lohmann, missionnée par la Fondation, est partie sur la « grande île » pour témoigner du travail des communautés pour protéger la forêt et la biodiversité unique présente sur l’île.

Les lémuriens de Madagascar, des êtres sacrés

A l’ombre des manguiers immenses, le prince Tsimanendry avance, aidé de sa canne, chapeau sur la tête, lunettes de soleil sur le nez, il imite à la perfection le cri strident des lémuriens. Les primates font honneur à ses talents d’imitateur et répondent en écho à ses appels. Gardien de la tradition, son Altesse veille aussi à la préservation de l’environnement. Chef de la communauté de Sakalava, le prince considère les lémuriens comme des êtres sacrés. Vulnérables, 95% de ces animaux sont aujourd’hui menacés de disparition. Le prince Tsimanendry octogénaire à la sagesse affutée par les ans est bien conscient de cet enjeu. Il met son autorité au service de leur protection ainsi qu’à celle des arbres nécessaires à leur survie.

La déforestation à Madagascar, une menace dévastatrice pour la biodiversité

A Madagascar, la déforestation est un désastre. Exploitation du bois précieux, feux de brousse, etc., le pays a perdu presque la moitié de sa surface naturelle forestière ces 60 dernières années. En 2000, la communauté de Sakalava a fait une demande de création d’une zone protégée. Le site d’Antrema situé au nord-ouest de Madagascar dans la région de Boeny devient alors une réserve biocuturelle de 20 660 hectares dorénavant préservés par la communauté elle-même.

Le Museum national d’Histoire naturelle et la Fondation Yves Rocher soutiennent le prince et les habitants des villages alentours à œuvrer quotidiennement à la protection des lémuriens et des arbres. Dans la modeste maison où il nous reçoit, le prince aime à raconter comment son ancêtre perdu et blessé dans la forêt a été soigné et sauvé par des lémuriens. Depuis, l’animal est ici sacré et porter atteinte à son intégrité physique est un sacrilège.

La communauté est plus réceptive quand je dis qu’il faut planter des arbres pour permettre aux lémuriens de vivre et de se nourrir. Les villageois participent aux programmes de plantations, ne coupent les arbres qu’après autorisation et ils respectent les lémuriens. – Prince Tsimanendry

les villageois et villageoises de plus en plus sensibles de l’importance des arbres et des lémuriens

Dans le village voisin, Claude, pêcheur de 45 ans, affairé à la fabrication de sa pirogue fait la démonstration des principes mis en place ici. L’homme approuve le discours du prince et refuse l’idée de faire le moindre mal à ces lémuriens alors que certains braconniers les chassent pour leur viande. « Les tuer peut porter malheur », affirme-t-il.

Quant au bois, « c’est un bien précieux commun, insiste Claude, nous devons tous le respecter. » Pour faire cette pirogue sur laquelle il travaille depuis deux mois, il a utilisé des acacias qu’il avait préalablement désignés aux autorités locales qui, après vérification, lui ont accordé de prélever juste ce dont il avait besoin.

La région d’Analanjirofo, autre victime de la déforestation

A quelques centaines de kilomètres d’Antrema sur la côte opposée, la région d’Analanjirofo offre un autre paysage, un autre climat, mais toujours les mêmes problèmes. Dans cette région tropicale, très humide, la biodiversité locale est particulièrement riche, mais aussi très menacée. En cause, la déforestation liée au braconnage du bois précieux et le teviala. Cette pratique consiste à déforester et défricher par le feu. Autre facteur pas moins grave, le charbon est le combustible utilisé majoritairement dans les foyers. La population contrainte de couper du bois pour fabriquer le charbon contribue malgré elle à la déforestation.

La Fondation Yves rocher s’associe aux communautés locales pour planter des essences locales

A Analanjirofo, la Fondation Yves Rocher s’est associée à Reboiser à Madagascar (RAM), une organisation travaillant avec les communautés locales pour planter et réhabiliter les arbres, mais aussi sensibiliser les habitants à la nécessité de préserver la forêt. Josiane, une responsable locale engagée depuis 2012 dans le programme ne cesse de répéter l’urgence d’agir : « Nous perdons beaucoup de forêt à cause des feux de brousse, de la fabrication du charbon et des nombreux cyclones dévastateurs. »

Dans cette région littéralement appelée « forêt des girofliers », le projet intègre la plantation de cette essence. Cet arbre permet aux familles de générer des revenus complémentaires grâce à la fabrication d’huile essentielle obtenue à partir des feuilles. Les clous séchés sont vendus. Le bois est utilisé comme combustible. « La communauté est très impliquée à travers les activités dans les pépinières et les plantations d’arbres. Pour la survie de nos plantations, la formation est aussi importante, précise Josiane. Nous travaillons aussi à intégrer des arbres fertilitaires. Ils permettent de restaurer les sols très abimés et appauvris par l’érosion. Nous avons besoin des arbres. Ils sont la vie. »

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