Biodiversité définition rôle et menace - Emmanuel Berthier Observatoire
Observatoire de la biodiversité et sa Dolomède © Emmanuel Berthier

Biodiversité : définition, rôle et menaces

Quel est le rôle de la biodiversité ?

S’engager pour la biodiversité est au cœur de la mission que s’est fixée la Fondation Yves Rocher. Derrière ce terme, aujourd’hui couramment utilisé, se cache un indicateur indispensable de la bonne santé de la planète. Mais qu’est-ce que la biodiversité, ou diversité biologique, exactement ? Pourquoi est-il important de la protéger ? Découvrez son origine, son importance pour tous les êtres vivants, ainsi que les grands enjeux qui en découlent et nous concernent tous.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

De la notion de diversité biologique à la biodiversité

Bien que la notion de diversité biologique ait toujours existé depuis la création de notre planète, l’expression « Biological Diversity » a fait sa première apparition en 1968 dans le livre A Different Kind of Country du scientifique Raymond F. Dasmann. En 1980, Thomas Lovejoy, américain spécialiste de l’, introduit le terme dans le langage scientifique et la politique environnementale lors de la publication de son ouvrage Conservation Biology. Il sera converti en 1986 en « biodiversity » par son collègue Walter G. Rosen, pendant le National Forum on Biological Diversity. En 1988, la parution du rapport issu de cette réunion par le naturaliste Edward O. Wilson, et intitulé « biodiversité », généralise le mot. Il sera finalement popularisé en 1992 pendant le Sommet de la Terre de Rio, au cours duquel est adoptée la Convention sur la diversité biologique.

Une définition encore récente

Une définition est proposée en 1988, lors de la XVIIIe assemblée générale de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) au Costa Rica : « La diversité biologique ou biodiversité est la variété et la variabilité de tous les organismes vivants. Ceci inclut la variabilité génétique à l’intérieur des espèces et de leurs populations, la variabilité des espèces et de leurs formes de vie, la diversité des complexes d’espèces associées et de leurs interactions, et celle des processus écologiques qu’ils influencent ou dont ils sont les acteurs ».

Le terme désigne ainsi l’ensemble des êtres vivants sur notre planète, c’est-à-dire les multiples espèces végétales comme animales, dont nous faisons partie, ainsi que leurs interrelations entre elles et avec leur milieu. La biodiversité comprend trois niveaux d’organisation interdépendants :

  • La diversité écosystémique : il s’agit de la diversité des écosystèmes, c’est-à-dire des milieux de vie et des espèces qu’ils hébergent.
  • La diversité spécifique : il est question ici de la multitude d’espèces, dont l’espèce humaine, vivant dans ces milieux.
  • La diversité génétique : comme son nom l’indique, ce niveau correspond à la diversité de gènes ou encore d’individus au sein d’une même espèce.

Les interactions au sein et entre chacun de ces trois niveaux d’organisation sont un autre aspect essentiel et constitutif de la biodiversité.

Un concept complexe

Tout au long de l’histoire de la vie sur Terre, des espèces apparaissent et disparaissent, perpétuellement. La quantification de la biodiversité à l’échelle planétaire et la connaissance complète des écosystèmes, des espèces, des gènes ainsi que de leurs interactions sont impossibles. Bien que l’adoption consensuelle du terme ait amplifié l’intérêt de la sauvegarde de l’environnement et la mobilisation, sa compréhension est complexe et recouvre des approches de nature différente, selon les secteurs d’activités, les groupes sociaux, etc.

Pourquoi préserver la biodiversité ?

Les nombreux services rendus par la biodiversité

L’érosion de la biodiversité et l’urgence d’agir sont bien réelles. Profitable à l’être humain comme à l’ensemble des êtres vivants, elle est le maillon indispensable qui leur permet d’interagir en permanence et qui rend une multitude de services écologiques :

  • Approvisionnement : alimentation, eau, chauffage, fibres, médicaments, etc.
  • Régulation : production d’oxygène, purification de l’eau et de l’air, régulation climatique, rétention des sols, pollinisation des plantes.
  • Socioculturels : bien-être lié à la nature, aux activités artistiques ou de loisirs, à la spiritualité, etc.
  • Support : formation des sols, production primaire, cycle de l’eau et de la matière, et conservation de la biodiversité.

Les principales menaces sur la biodiversité

Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), cinq causes de dégradation sont désormais bien identifiées :

  • Les changements d’usage des terres et de la mer : destruction et fragmentation des habitats liées, notamment, à l’urbanisation et au développement des infrastructures de transport, etc.
  • L’exploitation directe de certains organismes : surexploitation d’espèces sauvages (surpêche, braconnage, déforestation, etc.)
  • Le changement climatique : modification des conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie, alors qu’elles ne sont pas toutes capables de le faire.
  • La pollution : des eaux, des sols et de l’air ainsi que la pollution sonore et lumineuse, provoquant la destruction ou l’altération des écosystèmes et des espèces.
  • La propagation d’espèces exotiques envahissantes : pression sur les espèces locales et risque pour les écosystèmes.

 

Ces menaces accélèrent considérablement la disparition de nombreuses espèces animales comme végétales et l’érosion de la biodiversité engendre des effets négatifs sur les moyens de subsistance, l’économie et la qualité de vie des populations humaines.

Préserver la biodiversité : l’engagement sans frontière de la Fondation Yves Rocher

L’Observatoire de la biodiversité à La Gacilly, en Bretagne

Les activités humaines peuvent provoquer des pressions importantes sur la biodiversité. C’est le cas des zones humides, en fort déclin, alors que de nombreuses espèces, animales et végétales, en dépendent. C’est pourquoi la Fondation Yves Rocher a souhaité s’engager, localement, à rétablir les conditions naturelles propices à la renaissance de ce milieu.

À proximité de La Gacilly en Bretagne, l’Observatoire, une prairie humide de 8 ha, a pu être réhabilitée grâce à des actions de restauration (suppression d’une plantation de peupliers pour devenir une prairie inondable en cohérence avec le contexte local et bouchage de drains) et de gestion adaptée (fauchage tardif et retrait des déchets verts pour ne pas enrichir le milieu). L’ensemble de ces mesures et l’engagement de tout un collectif d’associations ont permis à la biodiversité locale de se développer, en générant de la complexité dans le tissu vivant par rapport à l’ancienne peupleraie, tout en favorisant l’accueil d’espèces nouvelles et adaptées aux zones humides.

⏩ Découvrez l’Observatoire de la biodiversité, lieu de rencontre d’une faune et d’une flore singulière

Le site bioculturel d’Antrema, à Madagascar

Endémiques de l’île de Madagascar, les lémuriens les lémuriens figurent parmi les mammifères les plus vulnérables de la planète. L’agriculture traditionnelle sur brûlis, la déforestation illégale et la chasse contribuent à leur extinction ainsi qu’à l’érosion de la biodiversité locale, intimement liée à ces espèces. Restaurer leur habitat dégradé est donc une priorité pour préserver ces populations et la biodiversité.

Dans cet objectif, la Fondation Yves Rocher a souhaité s’investir dans la réhabilitation de la forêt malgache, en rejoignant le programme Antrema, mené conjointement par les populations locales et le Muséum national d’Histoire naturelle. Le projet vise à planter des essences d’arbres différentes : des espèces à croissance rapide pour répondre aux besoins des populations locales à certains endroits, et des espèces endémiques afin de garantir la diversité de l’écosystème forestier local à d’autres endroits. En parallèle, le programme sensibilise les populations locales à la protection et la restauration de la forêt, tout en les accompagnant dans l’apprentissage et le déploiement de techniques d’agroforesterie, au détriment de méthodes néfastes à la biodiversité. Grâce à ces efforts, 319 442 arbres ont déjà pu être plantés.

Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres. Face au déclin massif de la biodiversité, il est urgent d’agir. De petits gestes au quotidien à la participation aux programmes ciblés, nous pouvons tous contribuer et collaborer dans sa sauvegarde.

 

 

⏩ Vous aimeriez en savoir plus sur notre programme de plantation d’arbres en France et dans le monde ? Découvrez le programme PlantForLife

Sources :

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