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Sommets de la Terre : 50 ans d’engagement écologique

Du sommet de Rio à celui de Stockholm : retour sur ces rencontres dédiées au développement durable

Depuis cinquante ans, la question du développement durable est au cœur des « Sommets de la Terre ». Ces rencontres décennales, organisées par les Nations Unies depuis 1972, invitent les chefs d’État à se réunir et à s’accorder sur un référentiel commun autour de thèmes prioritaires à l’échelle mondiale : environnement, énergie, pauvreté et économie. Retour sur ces rendez-vous internationaux qui ont marqué l’histoire de la prise de conscience écologique, alors que s’est tenu en juin 2022 le cinquième Sommet de la Terre à Stockholm.

Premier Sommet de la Terre en 1972: l’éveil des consciences à l’échelle internationale

Pour la première fois, le thème de l’environnement est pris au sérieux lors du Sommet de la Terre de Stockholm en 1972. Cette rencontre en Suède, l’un des premiers pays à mettre en place un programme politique de développement durable dès les années 60, est un tournant dans la considération des questions environnementales sur la scène internationale.

Malgré peu d’actions concrètes, le sommet de Stockholm pose les bases de l’urgence écologique, à travers notamment la création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Les dirigeants s’engagent alors à se réunir tous les dix ans pour faire le point sur l’état de la planète.

 

En 1982, le deuxième sommet est organisé à Nairobi au Kenya, siège du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Mais aucune décision concrète n’aboutit, les tensions de la Guerre froide étant au plus fort au même moment.

Le sommet de Rio en 1992 : une référence historique pour le climat

Il faut attendre 1992 pour que le climat et la biodiversité se retrouvent pour la première fois au cœur des discussions entre les États participants. La Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED), aussi connue sous le nom de Sommet Planète Terre ou Conférence de Rio, a lieu à Rio de Janeiro, au Brésil, du 3 au 14 juin 1992. La mobilisation des dirigeants pour débattre de l’avenir de la planète n’a jamais été aussi importante : 178 chefs d’État et 1 500 organisations non gouvernementales participent à cette première édition brésilienne de la conférence.

L’officialisation de l’urgence mondiale

Adoptée à l’unanimité, la Déclaration de Rio fait avancer le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l’environnement. Elle précise notamment les bases d’un développement durable, notion encore nouvelle à l’époque, et souligne les deux grandes préoccupations depuis la première conférence de 1972 : la détérioration de l’environnement et l’interdépendance de plus en plus manifeste entre le progrès économique à long terme et le besoin d’une protection de l’environnement.

Par ailleurs, la conférence conduit à l’adoption d’un plan d’action écologique pour le XXIe siècle, appelé Agenda 21, dont l’objectif est de mettre en œuvre le développement durable à l’échelle des territoires, ainsi que les trois conventions de Rio :

  • La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui exprime la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre et qui a abouti à la signature en 1997 du protocole de Kyoto.
  • La Convention internationale sur la biodiversité ou Convention sur la diversité biologique (CDB) qui engage les pays signataires à préserver l’équilibre écologique de la planète tout en conservant une croissance du développement économique.
  • La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD ou CLD) qui prévoit que les parties élaborent des programmes d’action nationaux contre la désertification, appuyés par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat.

Le sommet de Rio a également donné naissance à la Conférence des Parties (COP), le grand rendez-vous des pays signataires de la CCNUCC en faveur du climat.

Jacques Rocher au Sommet de la Terre de Rio

En 1992, la Marque Yves Rocher est l’une des quatre entreprises françaises invitées au sommet de Rio. À cette occasion, Jacques Rocher, Président et Fondateur de la Fondation Yves Rocher, avait présenté un « Appel pour les forêts tropicales » signé par 300 000 clientes.

Un jour, les frontières de ma Bretagne natale se sont élargies, j’ai découvert l’Amazonie brésilienne. Là-bas, j’ai ressenti la puissance et la grande fragilité de la nature. C’est cette aventure qui a signé l’engagement de ma vie. En chemin, j’ai rencontré de nombreuses personnes inspirantes avec qui j’ai partagé expériences et passion pour le vivant.

Jacques Rocher

Cette volonté de contribuer à la sauvegarde de la planète n’a eu de cesse d’accompagner la Fondation Yves Rocher. C’est dans cette lignée que le programme PlantForLife a été créé et s’engage à l’échelle mondiale depuis 2007. En plus de mettre en place des actions de préservation et de réensauvagement, ce sont près de 120 millions d’arbres qui ont déjà été plantés dans 35 pays grâce aux efforts de la Fondation et d’ONG partenaires sur le terrain.

L’après Rio : quelles sont les avancées ?

Le sommet de Johannesburg : la prise de conscience des dirigeants

Le sommet de Johannesburg, Rio+10, se tient en 2002, dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme et le refus du président américain, George W. Bush, de ratifier le Protocole de Kyoto. Bien qu’elle ne représente pas une avancée significative pour le développement durable, cette rencontre permet de reconduire les engagements, mettant notamment l’accent sur la pauvreté, l’eau et les énergies renouvelables. C’est lors de ce Sommet de la Terre, que Jacques Chirac, président de la République, déclara : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre… », symbole de la prise de conscience des gouvernants.

La conférence Rio+20 : l’ambition d’une économie verte

Marquant le 20e anniversaire du Sommet de la Terre de Rio, la quatrième Conférence des Nations unies sur le développement durable, appelée Rio+20, s’est tenue au Brésil en juin 2012. L’économie verte y est la priorité, dans un contexte où les indicateurs environnementaux continuent de se dégrader et où l’essor des pays industrialisés épuise les ressources naturelles et inévitablement la biodiversité. La conférence s’achève avec l’adoption des ODD, aussi appelés les Objectifs de développement durable, un consensus qui vise à éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité de tous les êtres vivants.

Dans cette lignée, le Sommet de la Terre qui s’est tenu en Suède les 2 et 3 juin 2022 avait pour thème : « Stockholm+50 : une planète saine pour la prospérité de toutes et tous – notre responsabilité, notre chance ». Ce rendez-vous mondial sera l’occasion pour la communauté internationale de renforcer la coopération, de déterminer les plans de redressement durable post COVID-19 et d’accélérer la mise en œuvre des actions, telles que définies lors de la Déclaration de Rio il y a déjà 50 ans. 

Sources :

SOUTENEZ les femmes engagées
et les actions pour la biodiversité de la Fondation
#cultivonslengagement

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