Pour faire écho à la programmation du Festival photo de La Gacilly nous avons accueilli Sylvain Tesson lors d’une conférence sur le thème « La tentation slave : profondeur spirituelle et besoin de nature ».
Sa venue à La Gacilly fut l’occasion pour la Fondation de l’interroger sur quelques-uns de nos thèmes préférés : écologie, relation entre humains et nature, voyage hors des sentiers battus, littérature… Entre antimodernisme et amitié avec la nature il nous a emmenés sur ses voies d’échappées. Pour lui, l’écologie c’est une histoire d’amitié et d’intériorité, « un rapport qu’on essaie, en privé, d’entretenir avec la nature.
A chacun de trouver ses propres voies d’échappées. Elles permettent une contemplation de la nature et un retour à une forme d’équilibre.
Ecrivain talentueux, aventurier par passion, philosophe dans l’âme, Sylvain Tesson porte en lui les valeurs de l’esprit français : la curiosité, la gaieté, le goût du voyage, la passion pour les arts, l’histoire et la littérature, et un irrésistible besoin des grands espaces propices au ressourcement. Eternel insoumis aux diktats de la modernité quand ils lui paraissent dérégler l’ordre naturel du monde, il se refuse de tomber dans les pièges du consumérisme et des réseaux sociaux, privilégiant les rencontres humaines et la contemplation réfléchie des beautés de notre terre. Né en 1972, géographe de formation, il effectue sa première expédition en Islande en 1991, suivie d’un tour du monde à vélo en 1993. Puis il traversera à cheval les steppes d’Asie centrale et ira vivre six mois en ermite dans une cabane en Sibérie, sur les bords du lac Baïkal. Une expérience solitaire qu’il relatera dans son essai « Dans les forêts de Sibérie », récompensé par le prestigieux Prix Médicis. De ses voyages, de l’absurdité du monde, de cette terre lancée dans une course effrénée et sans repères, il publie régulièrement des ouvrages qui connaissent désormais un immense succès auprès du public. Parmi ses derniers écrits : « Un été avec Homère » (Editions Equateurs, 2018) et « Sur les chemins noirs » (Gallimard, 2016).