Sur la zone côtière de Puerto Peñasco au nord du Mexique, Nélida Barajas Acosta, biologiste, travaille avec les nombreuses femmes ostréicultrices de la région. Ensemble, elles œuvrent à la préservation de ce site riche d’une biodiversité à la fois exceptionnelle et fragile.
Nélida Barajas Acosta est directrice du CEDO, le Centre Interculturel d’Etudes sur le Désert et l’Océan, situé à Puerto Peñasco au nord du Mexique, dans une zone côtière humide du Golfe de Californie. L’endroit, époustouflant par la beauté de son paysage, est aussi un paradis entre terre et mer où la biodiversité de l’océan rencontre celle du désert aride. Lauréate mexicaine du prix Terre de Femmes de la Fondation Yves Rocher, Nélida est biologiste, mais aussi une fervente actrice de la défense de l’environnement.
Un site exceptionnel
Une démarche qui prend un sens particulier dans cette région. L’estuaire de Morùa est situé entre trois aires naturelles nationales protégées, reconnues comme des sites du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Elles sont aussi considérées comme en danger en raison des menaces d’extinction pesant sur la vaquita marina, le marsouin du Pacifique, seul mammifère marin du Golfe de Californie.
Ecologiste engagée, Nélida a toujours été passionnée par la nature. La jeune femme aime se souvenir de son enfance et des journées passées les mains dans la terre à jardiner ou des longues promenades consacrées à la découverte des plantes et des animaux. Mère de trois enfants et biologiste, elle a su forger son destin à force de travail et de conviction et demeure attachée à cet amour de la nature. Aujourd’hui, elle mise sur la force et la détermination des femmes pour agir en faveur de l’environnement. Dans cette région, à la fois touristique et ostréicole, l’activité économique est génératrice d’une importante pollution à cause du manque d’infrastructures et de services dédiés à la gestion des déchets. En effet, les détritus souvent composés de plastique se déversent sur les plages et l’océan. Ils constituent un véritable danger pour la faune et la flore locales. Nélida veut promouvoir des actions en faveur des communautés et des écosystèmes avec des coopératives ostréicoles de femmes comme Ùnica des Mujeres del Mar et Punta Roja. Soutenir cette activité permet d’aider directement les 85 personnes travaillant dans ces structures.
L’ostréiculture au service de l’environnement
Mais, le choix est aussi stratégique pour la biologiste qui sait que les huitres sont de précieuses alliées pour l’environnement.
Elle explique :
Elles sont des bio filtres naturels. Elles absorbent le CO2 et offrent une protection contre les risques hydrométéorologiques sur les côtes qui sont, ici, des zones de reproduction pour de nombreuses espèces.
Grâce à l’implication de ces femmes ostréicultrices conscientes de la nécessité de préserver leur environnement pour faire vivre leurs famille, Nélida est engagée dans la mise en place des alternatives de gestions des déchets générés par l’exploitation des restaurants et des visiteurs de l’Estuaire Morùa, mais aussi, des actions de nettoyage de la côte, des ateliers de sensibilisation à la préservation de l’environnement à destination des communauté locales. L’objectif vise à expliquer l’importance et la fragilité de l’écosystème de l’estuaire de Morùa.
Les mains de ces femmes qui travaillent, ici, 365 jours par an, contribuent à préserver notre environnement. L’ostréiculture dans l’estuaire de Morùa est la preuve qu’une utilisation durable de nos ressources naturelles est possible.
Un engagement que la jeune femme entend poursuivre pour les générations futures et pour « notre planète bleue ».
Vous aussi, vous avez un projet en faveur de la biodiversité, avec une visée sociale et environnementale ? Vous cherchez à être soutenue ?
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