Camp de réfugiés de Balukhali-Kutupalong, sous-district d'Ukhia, Cox's Bazar, Bangladesh, 19/03/2018 - Des rohingyas à l'abri du vent et du sable dans une tente makeshi du camp de Balhukali. Avec la déforestation mise en place pour l'installation des campements et la construction des abris, le sol est désormais exposé aux agents atmosphériques et soumis à une forte érosion qui augmente les risques de glissement de terrain.

The Wretched and the Earth

Lauréat 2021 du Prix Photo Fondation Yves Rocher, Gabriele est un photoreporter italien. Il base son approche documentaire sur les liens entre les êtres humains et l'environnement.

Pour le peuple des Rohingyas en Asie centrale, l’année 2017 était synonyme de persécution et de migration, ayant des conséquences humanitaires et sanitaires terribles. Les conséquences environnementales sont elles aussi préoccupantes, mais beaucoup moins traitées dans les médias. A travers son reportage « The Wretched and the Earth », Gabriele Cecconi souhaite sensibiliser le grand public à propos des enjeux des migrations des Rohingyas sur le climat, la santé des réfugiés et la biodiversité.

Un avenir incertain pour les habitants de Cox’s Bazar

Le peuple Rohingya est un peuple majoritairement musulman vivant au Myanmar. Depuis 2016, ils sont persécutés dans leur pays : victimes de viols, violences et mauvais traitements. De ce fait, ils ont été contraints de fuir le Myanmar pour rejoindre le Bangladesh, leur terre d’asile.

C’est ainsi qu’en 2017, plus d’un million de personnes sont arrivées au Bangladesh, plus précisément dans des logements de fortune à Cox’s Bazar. Au vu de leurs de conditions de vie dramatiques, l’avenir de centaines de milliers de vies humaines demeure encore incertain. 

Des conséquences environnementales méconnues

Gabriele Cecconi est passionné par les liens qu’ont les êtres humains avec leur environnement. C’est donc tout naturellement qu’il a souhaité aborder le sujet de la crise migratoire des Rohingyas avec son regard de photographe.

La photographie est un instrument puisant pour pouvoir faire passer certains messages. Gabriele Cecconi

Le projet The Wretched and the Earth a donc pour objectif de documenter l’impact environnemental des migrations de masse afin de traiter des liens indéfectibles qui unissent êtres humains et nature. Les centaines de milliers de Rohingyas de Cox’s Bazar se débrouillent avec le peu de ressources dont ils disposent. Leur priorité est de survivre dans des conditions de vie difficiles. Leur lien avec la nature est brisé. 

C’est une problématique qui n’a jamais été prise réellement au sérieux par les communautés internationales, particulièrement en période d’urgence humanitaire. Pourtant, il est évident que si cette migration de masse a un impact sur les personnes, elle a aussi un impact sur l’environnement dans lequel elles vivent.  

Mon objectif est de faire connaître plus largement cette histoire sous cet angle particulier. Gabriele Cecconi

Les Rohingyas à Cox’s Bazar

La fragile frontière de Cox’s Bazar est souvent sujette à des intempéries ou même des catastrophes naturelles. Les 800 000 réfugiés sont les premiers sujets à des risques sanitaires dûs à ces conditions.  

L’arrivée massive et précipitée de centaines de milliers de personnes sur le terrain restreint de la réserve naturelle de Teknaf a eu des conséquences sur l’environnement, qui ricochent ensuite sur les conditions de vie des femmes et des hommes. Les ressources en eau sont de plus en plus faibles, les sols sont inondés, érodés, sujets à des glissements de terrain. D’un point de vue social, les tensions se font ressentir entre les Rohingyas et les Bangladais d’accueil qui doivent se partager une quantité de ressources déjà faible. Concernant la biodiversité, le lieu d’accueil des réfugiés empiète sur le territoire de l’éléphant d’Asie. Êtres humains et éléphants se retrouvent contraints de cohabiter, mettant en danger la vie des uns et des autres. De plus, nombre de réfugiés est sujet à des infections respiratoires aigües. La cause ? L’inhalation de fumées causées par les feux de bois domestiques. Et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres …

Quelles suites à Cox’s Bazar ?

Gabriele Cecconi s’est rendu a plusieurs reprises à Cox’s Bazar pour documenter cette relation entre êtres humains et nature. La dernière fois, c’était il y a trois ans. Avec la dotation du Prix Photo Fondation Yves Rocher, il va pouvoir s’y rendre à nouveau pour produire la suite de ce documentaire, à savoir l’évolution des conséquences de cette crise migratoire.

Vous aussi, vous avez un projet photo journalistique engagé, avec un regard sur l’environnement et les relations entre l’humain et la nature ?

Candidatez pour le Prix Photo Fondation Yves Rocher et décrochez peut-être une bourse et l’exposition de vos travaux au Festival Photo La Gacilly.

Découvrez les travaux de Gabriele Cecconi sur son site web : http://www.gabrielececconi.org/

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