En allant à Sarayaku, j’ai pu me rendre compte qu’il ne suffit pas de planter des arbres… Il est aussi important de soutenir des peuples qui protègent la forêt. – Catalina
Sarayaku se situe dans la région amazonienne de l’Équateur, dans le bassin moyen de la rivière Bobonaza, dans la province de Pastaza. Sarayaku est composé de 7 centres communautaires : Kali Kali, Sarayakillu, Chuntayaku, Shiwakucha, Puma, Kushillu Urku et Mawka Llakta. Son territoire est d’approximativement 135.000 hectares, avec une grande biodiversité : Sacha (forêt), Yaku (rivières), Allpa (sol et sous-sol) et Wayra (air), qui donnent vie à une infinité d’écosystèmes ainsi que d’espèces animales et végétales d’une importance primordiale pour la subsistance des Ayllukuna, (les gardiens) des peuples d’Amazonie et de la planète.
Ce peuple originaire d’Amazonie a une vision holistique de la Pachamama dont il fait partie intégrante. Dès leur enfance les Kichwas de Sarayaku adoptent un système de vie en cohabitation avec tous les êtres qui font partie de la Forêt Vivante.
La déclaration Kawsak Sacha définit sa vision du monde du peuple de Sarayaku
« Il ne s’agit pas d’une relation simplement paysagère ou esthétique, mais de l’incarnation dans nos corps, nos cœurs et nos pensées, des actes vitaux de chacun des êtres vivants qui nous entourent. Nous nous fondons sur l’existence des Sacha runakuna ou habitants de la forêt, visibles et invisibles, organisons nos relations réciproques, définissons et mettons en pratique le Sumak Kawsay (la vie en harmonie). »*
« Notre mission est de protéger et d’utiliser notre territoire de manière respectueuse, en préservant sa pérennité pour renforcer le Sumak Kawsay et assurer la continuité du Kawsak Sacha, la Forêt Vivante. Notre Plan de Vie a été élaboré pour conserver les écosystèmes terrestres et aquatiques sans contamination : une terre fertile avec des animaux en abondance, une végétation diversifiée et florissante, des sources de minéraux et d’alimentation pour la faune, des marais, des eaux pures qui assurent la souveraineté alimentaire et la reproduction de la vie. »
Pour nous, les peuples et nationalités natifs et habitants de l’Amazonie, la forêt est vivante, c’est Kawsak Sacha.
![Dans le village une école maternelle et primaire qui intègre a la fois les savoirs traditionnels et le programme national à été créé par l’association des Yachak de Sarayaku (Atayak) pour perpétrer la culture.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/extras_016.jpg)
![Pour nous, les peuples et nationalités natifs et habitants de l'Amazonie, la forêt est vivante, c'est Kawsak Sacha. Elle est habitée par des Êtres Protecteurs qui veillent jalousement à l'équilibre dans la fragilité des écosystèmes et des relations avec les êtres humains. Les cascades, les lacs, les rivières, les marais, les arbres de vie, les sources d'alimentation et de minéraux, les grands arbres et les montagnes ont leurs êtres protecteurs : ce sont les Runayuk. »](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/extras_014.jpg)
![Sabine belge d’origine vit depuis plus de 30 ans a Sarayaku ou elle a eu deux enfants. Grâce au prix « Terre de femmes » de la Fondation Yves Rocher, elle a fait construire une maison pour l’écoles des petites. Elle est très impliquée dans la communauté et s’est mariée avec José Gualingua, l’iun des leader du peuple de Sarayaku.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/extras_005.jpg)
![La chicha, ak'a en quechua, est une boisson andine que l'on trouve notamment en Équateur, Pérou, Bolivie, Venezuela, et en Colombie. Elle est préparée à base de maïs, d'arachide (mani), de manioc (yuca) ou encore de riz (arroz) auxquels on ajoute des fruits.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/8C2A9942.jpg)
![La chasse se pratique couramment : deux espèces de sangliers (wanta, watusa), différentes sortes d’oiseaux. Plus rarement : le tapir, car en danger d’extinction, quelques singes, le tatou, les écureuils. Au retour de la chasse, les viandes sont fumées pour la conservation.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/extras_015.jpg)
![L’eau et la forêt sont les premiers espaces des jeux des enfants de Sarayaku. L’eau est essentielle à la vie du peuple de Sarayaku.
Le développement de puits d’extraction de pétrole, contenu dans le sous-sol de la forêt, sont une menace sur l’eau et sa qualiité mais aussi sur la biodiversité et la santé des habitants.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/8C2A8127.jpg)
![Un pont suspendu réunit les deux rives du Bobonaza. Les enfants doivent l’emprunter pour aller dans l’une des écoles.
Le territoire des Sarayaku couvre 135 000 he. avec une grande biodiversité: Sacha (forêt), Yaku (rivières), Allpa (sol et sous-sol) et Wayra (air), qui donnent vie à une infinité d'écosystèmes ainsi que d'espèces animales et végétales d'une importance primordiale pour la subsistance des Ayllukuna, les esprits gardiens des peuples d'Amazonie et de la planète](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/8C2A0099.jpg)
![Qu’elle meilleure salle de bain. Il n’y a pas d’eau potable, pas de réseau d’égouts, ni de sanitaire. Il n’y a que des bains écologiques .](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/LivingForest_019.jpg)
![Les enfants très tôt doivent se familiariser avec l’eau et l’utilisation des pirogues.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/LivingForest_015.jpg)
![Sarrayaku est gouverné par les autorités traditionnelles Kichwa (système des Kurakas). Les assemblées sont le coeur de la vie de la vie communautaire de Sarayaku. Toutes les décisions sont prises après consultation de habitants qui participent avec assuiduité a ces réunions. Cette démocratie directe est la force du peuple de Sarayaku.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/LivingForest_008.jpg)
![Pour 90%, c’est une économie de subsistance dépendant majoritairement de l’agriculture et des ressources de la forêt telle que la chasse, la pêche, la cueillette de fruits, le miel, les palmiers, les bois de construction.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/LivingForest_018.jpg)
![Les Kichwa de Sarayaku se définissent comme semi-nomades et semi-nocturne comme leur ancêtre. Dès qu’ils le peuvent ils partent vivre en forêt. L’établissement d’un campement peut prendre une heure, il se termine souvent avec l’arrivée de la nuit.](https://www.yves-rocher-fondation.org/wp-content/uploads/2020/06/LivingForest_017.jpg)
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Elle est habitée par des Êtres Protecteurs qui veillent jalousement à l’équilibre dans la fragilité des écosystèmes et des relations avec les êtres humains. Les cascades, les lacs, les rivières, les marais, les arbres de vie, les sources d’alimentation et de minéraux, les grands arbres et les montagnes ont leurs êtres protecteurs : ce sont les Runayuk. »
« L’objectif de la présente déclaration est de préserver et conserver de manière durable les espaces territoriaux, la relation matérielle et spirituelle que les peuples originaires y établissent avec la Forêt Vivante et les Êtres qui l’habitent. Notre territoire est vivant et le restera, libre de tout extractivisme mercantiliste de ce qui compose la Forêt Vivante. »
Ainsi et par cette déclaration le peuple de Sarayaku demande au gouvernement de l’État équatorien de reconnaitre et de légitimer le Kawsak Sacha comme un Être vivant et conscient, sujet de droit. Ainsi que la souveraineté du peuple de Sarayku et la libre détermination des droits fondamentaux des peuples autochtones. Ce peuple a ainsi établi un plan de vie
En septembre la photographe Catalina Martin-Chico a accompagné une mission de la Fondation Yves Rocher pour témoigner de la vie du peuple de Sarayaku en harmonie avec la forêt.
* Extraits de la déclaration Kawsak Sacha adoptée par la grande assemblée du peuple originaire Kichwa se Sarayaku les 8 et 9 décembre 2012
www.kawsaksacha.org / www.sarayaku.org