Jamila Bargach

Face aux conditions climatiques très rudes de l’Anti-Atlas marocain, la vie des habitants sur place s’en trouve profondément altérée. Dans cette zone désertique, pauvre et enclavée, la population souffre de la récurrence des épisodes de sécheresse et d’un manque d’infrastructures lui permettant d’accéder à l’eau potable. Pour répondre à l’enjeu sanitaire et social, l’association Dar Si Hmad a mis en place une station de capteurs de brouillard au sommet de la montagne Boutmezguida qui surplombe cinq villages des environs de Sidi Ifni.

Le plus grand projet de collecte d’eau de brouillard au monde

À 1 225 mètres d’altitude, d’immenses filets s’étendent sur 1 700 m2 pour récolter l’eau de brouillard, épais et récurrent dans cette région montagneuse. Les filets CloudFisher capturent les fines gouttelettes d’eau en suspension dans l’air. L’eau obtenue est ensuite traitée et acheminée via des canalisations pour alimenter les villages en eau potable.

Des répercussions immédiates sur la vie des villageois marocains

Grâce à la technologie des filets CloudFisher, l’approvisionnement régulier en eau potable a mis fin à la corvée de la récolte de l’eau, assignée principalement aux femmes. Désormais, au lieu de parcourir des kilomètres pour aller en puiser, les villageoises mettent à profit le temps gagné pour suivre les formations proposées par l’association Dar Si Hmad. Le dispositif a permis également de freiner l’exode rural en fournissant l’eau nécessaire aux activités agricoles. Fort de ce succès, le projet a pour vocation de continuer à s’étendre pour couvrir les besoins en eau d’autres villages environnants.