Les baobabs menacés par fléau de la déforestation à Madagascar. reportage Pascal Maitre

Pascal Maitre

Un monde de baobabs

J’ai tout de suite été touché par les rencontres, la générosité et la gentillesse des habitants.
A chacun de mes voyages là-bas, je suis bouleversé, fasciné. Tout ici me donne envie d’en découvrir davantage : les gens, la biodiversité exceptionnelle …
Et évidemment ces magnifiques baobabs

Pascal Maitre

Symboles de force, les baobabs jouissent d’une impressionnante longévité : le plus vieux baobab appelé « la Grand-Mère » serait âgé de plus 1600 ans.
Et pourtant, les baobabs malgaches, menacés, sont inscrits sur la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature.
« Beaucoup de baobabs tombent à cause de la détérioration des sols liée au défrichage agricole, confie Pascal Maitre. C’est assez troublant de voir ces totems à terre. On a l’impression de voir une baleine échouée. »
Les dangers du changement climatique pèsent aussi sur l’île et ses magnifiques habitants. Augmentation des températures, sécheresses et multiplication des cyclones… autant de facteurs qui pourraient contribuer à la disparition de cette force de la nature.

UN ARBRE UTILE AUX HOMMES ET PORTEUR DE CROYANCES

Ces géants magnifiques sont des arbres aux usages multiples. Leurs fruits sont comestibles et leur pulpe, mélangée à de l’eau et du sucre, constitue une boisson rafraîchissante et vitaminée. Sur le plateau Mahafaly, une zone particulièrement aride, les troncs des baobabs vivants sont creusés pour devenir des réservoirs afin de stocker l’eau pendant la saison des pluies. Ces précieuses réserves permettent aux femmes et aux hommes de survivre en saison sèche. « Le baobab est le seul arbre dont on peut creuser le tronc pour le remplir d’eau sans qu’il ne meure ou que le bois ne pourrisse », témoigne Pascal Maitre.

Photographier un baobab, c’est évoquer la magie, les contes, la rêverie tout autant que la réalité. Mon travail raconte le lien étroit entre ces arbres et les hommes. Cet arbre mythique accompagne le quotidien des Malgaches. Sans les baobabs, les hommes ne peuvent survivre.

Arbre sacré, son histoire commence par un mythe. Il raconte une colère, celle de Dieu, qui, contrarié, le prit d’une main, le déracina et le replanta…à l’envers ! Depuis, il tend ses branches vers le ciel et peut communiquer avec les ancêtres. Il est ainsi devenu un des compagnons préférés des féticheurs pour les cérémonies de guérison des malades.

LE BAOBAB, UN SYMBOLE FRAGILE

C’est un voyageur arabe, Abdallah Battuta, qui, le premier, au XIVème siècle, a décrit des arbres qu’il nomma « bu hibab », littéralement « fruit aux multiples graines », nom qui évoluera et donnera « Baobab». Aujourd’hui, il existe neuf espèces de baobabs dans le monde. Deux vivent sur le continent africain, une autre est exclusivement localisée dans le Nord-Ouest de l’Australie. Les six autres espèces de baobabs connues sont endémiques de Madagascar. « Le baobab tient une place très importante sur l’île, confie Pascal Maitre. Le baobab, c’est le symbole de Madagascar ! ».
Les fleurs des baobabs sont rares. Très parfumées, elles attirent les insectes pollinisateurs mais aussi de nombreux autres animaux, oiseaux et chauve-souris, qui viennent se nourrir de son nectar. Elles éclosent le temps d’une nuit, comme pour se faire désirer, et rappeler au monde combien cette force de la nature peut se faire délicate mais aussi très fragile.

Pour en savoir plus sur le travail de Pascal Maitre :

son site pascalmaitre.fr

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