L’aventure, une seconde nature
Quel est votre rapport avec la nature ?
C’est un rapport au temps long. Dans le temps passé en mer, il n’y a pas de lundi, pas de dimanche, pas de 8h du matin… C’est toujours l’heure de la nature, l’heure du nuage qui passe, de la dépression qui arrive, de l’oiseau qui survole. C’est une invitation à se ré-ancrer et à décélérer, à renouer avec le temps de la nature… peut-être pendant nos loisirs d’abord, et bientôt, je l’espère, pendant notre temps de travail.
Où puisez-vous l’énergie de combattre ?
Dans l’imagination. L’énergie du combat c’est avant tout imaginer le monde de demain, un monde meilleur, une sortie de l’impasse. Cela donne beaucoup d’élan. Et quand on met son énergie en commun avec les autres, c’est encore plus fort. Ensemble, on entrevoit alors des solutions.
Selon vous, en quoi les femmes sont-elles actrices du changement ?
Les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique car elles ont moins de pouvoir économique et moins de liberté. Et pourtant, ce sont elles qui s’engagent pleinement pour l’avenir de notre planète. Elles s’occupent des générations futures, détiennent les savoir-faire ancestraux et s’impliquent dans leur communauté… Elles sont le terreau du changement : c’est pourquoi il est essentiel de les soutenir.
Un message pour les jeunes ?
Les jeunes ne nous attendent pas pour s’engager, et heureusement ! Ce sont eux qui vont prendre en pleine figure tous les désordres environnementaux…Donc j’ai envie de leur dire : « Allez-y ! Continuez : on est avec vous, on vous soutient, on va vous aider ». On a été en partie le problème, mais on peut ensemble inventer la solution.
