Anke met en pratique, de manière créative et innovante, le principe du zéro déchet en fabriquant une fibre naturelle à base de lait recyclé. Une véritable alternative au gaspillage qui permet de transformer un déchet en produit utilitaire à faible impact écologique.
En matière d’upcyclage, l’invention d’Anke est tout simplement exemplaire : cette jeune microbiologiste a réussi à développer une fibre naturelle à partir de lait jugé impropre à la consommation. Tout commence en 2010 lorsqu’Anke décide de transformer sa cuisine en véritable laboratoire pour fabriquer une fibre écologique à partir de la caséine de lait. Car si la fibre de lait existe depuis les années 30, son procédé de fabrication nécessitait jusque-là de recourir à de nombreux produits chimiques. Pour Anke, le défi est donc de créer un textile 100% écologique d’un bout à l’autre de la chaîne de production. Paris réussi en 2011 avec la fibre QMilk qui, selon l’Université de Braunschweig, serait, à l’heure actuelle, la fibre possédant la plus petite empreinte de CO2 au monde et la plus durable par rapport à toutes les fibres.
Plus de 2 millions de tonnes de lait rejetés par an en Allemagne
Recycler le lait ne répondant plus aux normes de sécurité alimentaire permet ainsi de compenser une part non négligeable des émissions de CO2 de la production laitière.
D’autre part, le QMilk se révèle une excellente alternative aux fibres naturelles comme la laine et la soie qui ne peuvent plus couvrir les besoins mondiaux en fibres textiles.
La fibre de lait, un produit à forte valeur ajoutée
Actuellement, Anke est en mesure d’upcycler 1 200 000 litres de lait et de compenser 168 000 kilogrammes de CO2. Des résultats très prometteurs qui méritent d’être poursuivis et développés pour répondre de manière biologique et durable aux enjeux de production de demain.
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