Grande Dame Nature
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Le gouvernement péruvien m’a confié la concession de conservation Yanayacu-Maquia, qui représente près de 40 000 hectares et abrite la plus vaste tourbière d’Amérique du Sud. Depuis 2006, je travaille à la sauvegarde de cette forêt tropicale humide au coeur de l’Amazonie. Un trésor de biodiversité que je m’efforce de préserver avec les populations locales.
Que représente le Prix Terre de Femmes pour vous ?
Beaucoup d’espoir. Et une nouvelle étape dans la préservation des tourbières, lagunes, rivières… ou encore des aguajales. On y cultive, de manière durable, l’aguaje, un superfruit au fort potentiel économique : une vraie chance pour les populations locales. Grâce au Prix, nous allons lancer une nouvelle phase du projet. Objectif : améliorer considérablement les conditions de vie des habitants !
En quoi vos actions sont vertueuses pour les populations locales ?
C’est leur vie qui est en jeu. En les impliquant dans la conservation de la forêt et dans la culture de l’aguaje, on améliore leur pouvoir économique, leur qualité de vie, leur autonomie. C’est particulièrement vrai pour les femmes, qui génèrent des revenus et s’émancipent. Pour cela, la formation et la sensibilisation sont essentielles.
En quoi ce projet est une aventure pour vous ?
Quand je suis revenue de France au Pérou, j’ai été époustouflée par la beauté de cette nature exubérante, et horrifiée de la voir détériorée. Sur un coup de tête, je me suis lancée dans l’aventure. Un ami m’a dit récemment : « si tu avais réfléchi, tu n’aurais pas accompli tout ça ! ».
Retrouvez Lotty et son association Biodiversité Amazonienne sur leur site internet et réseaux sociaux :
