L’esprit de la rivière
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Pour nous, les Kukamas de l’Amazonie péruvienne, la rivière Marañón est sacrée. Elle est notre Mère Nature, un être vivant doté d’un esprit.Avec les extractions de pétrole, ce territoire ancestral est menacé. Depuis plus de 20 ans, je me bats pour la rivière, en exhortant le gouvernement à la reconnaître comme sujet de droit. Car sans rivière, il n’y a pas de forêt. Et sans forêt, c’en est fini de l’Amazonie, poumon
de notre planète.
Comment oeuvrez-vous également pour les femmes ?
Je préside la Fédération des Femmes Kukamas, qui promeut l’égalité des sexes et l’empowerment au féminin. Nous nous organisons pour défendre notre territoire, notre corps, nos droits. Les femmes sont proches de la terre nourricière, elles sont symboles d’avenir et portent
les générations futures. Or elles sont exclues des décisions et sont victimes de violences. Cela doit changer !
Que représente le Prix Terre de Femmes pour vous ?
Savoir que l’on va enfin nous aider me donne l’impression d’être dans un rêve ! Ce Prix me redonne confiance. Il va nous permettre d’être entendues, de poursuivre notre combat pour la rivière et pour nos droits.
En quoi ce projet est une aventure pour vous ?
C’est une aventure d’émancipation. Le projet repose sur l’éducation des femmes, des hommes et des jeunes. Une aventure individuelle, collective, mais aussi politique et résolument tournée vers l’avenir.
Retrouvez Mari Luz et son association Huaynakana Kamatahuara Kana ((Fédération des Femmes Kukamas) sur leurs réseaux sociaux :
